En matière d’allocation, chaque famille doit déterminer ce qui lui convient le mieux. Voici quelques conseils et principes pour vous aider.
Pour ou contre le versement d’une allocation aux enfants ?
Si vous décidez de verser une allocation, sachez que la tendance est à ne pas l’associer à des corvées. Face à la croyance populaire voulant que le versement d’un salaire pour un travail soit la meilleure façon de faire comprendre aux enfants le lien entre travail et rémunération, de nombreux spécialistes de la famille recommandent maintenant aux parents de laisser tomber cette idée rétrograde. La gestion du ménage devrait être une affaire de famille, selon eux, et tout le monde devrait participer sans s’attendre à être payé en retour.
Parfois, c’est plus facile à dire qu’à faire, et pour bien des parents, la promesse d’argent est encore la meilleure façon de s’assurer que leur progéniture fera son lit et s’occupera de la vaisselle.
D’autres par contre choisissent de ne pas donner d’allocation du tout, mettant la main au portefeuille au besoin, si le montant demandé est raisonnable, évidemment.
À quel âge mes enfants devraient-ils commencer à toucher une allocation ?
Les enfants qui reçoivent de l’argent de poche apprennent la valeur de l’argent, les conséquences des dépenses excessives et l’importance de faire un budget. Même les tout jeunes enfants peuvent commencer à apprendre à retarder la gratification (je veux des bonbons aujourd’hui) pour obtenir une recompense plus tard (je veux un jouet pour lequel je vais devoir garder mes sous).
En bas d’un certain âge, les enfants ne comprennent pas encore que l’argent est précieux et qu’il peut être échangé contre des choses qu’ils désirent. Un bon conseil : attendez que votre enfant comprenne ce concept pour lui verser une allocation.
Cependant, en bas d’un certain âge, les enfants ne comprennent pas encore que l’argent est précieux et qu’il peut être échangé contre des choses qu’ils désirent. Un bon conseil : attendez que votre enfant comprenne ce concept pour lui verser une allocation. Par exemple, il égare, perd ou oublie de l’argent ? Si vous lui donnez le choix entre une pièce de deux dollars et un billet de 20 $, prend-il la pièce parce qu’elle est brillante et plus intéressante que le billet de banque ? Ce sont-là des signes que votre petit n’est pas prêt pour une allocation.
Combien devrais-je donner, et à quelle fréquence ?
En général, on donne à l’enfant de 50 cents à un dollar multiplié par son âge. Ainsi, un enfant de 10 ans touchera une allocation de 5 à 10 $. Souvent, l’allocation est hebdomadaire, mais elle pourrait tout aussi bien être mensuelle.
Il est important de tenir ses engagements. Alors, quoi que vous décidiez, assurez-vous d’abord et avant tout de respecter le budget familial.
Et n’oubliez pas qu’un bon plan financier ne tient pas qu’à des placements. Il se bâtit jour après jour, économies après économies.
Nous avons demandé à des familles canadiennes quelle était leur approche face aux allocations. Voici ce qu’elles avaient à dire.
« Nous ne versons pas d’allocation. C’est trop difficile de toujours respecter notre engagement, alors nous donnons de l’argent aux enfants quand ils veulent s’acheter une barbotine ou aller au cinéma avec des amis. » – Julie, mère de deux enfants âgés de 12 et 14 ans.
« Rachel obtient une augmentation de 75 cents chaque année à son anniversaire. Actuellement, elle touche 3 $ par semaine. Ma seule exigence, c’est qu’elle en économise le tiers, qu’elle fasse don d’un autre tiers et qu’elle garde le reste pour son argent de poche. » – Léanne, mère de Rachel, 7 ans.
« Pour nous, c’est un tarif fixe de 1 $ multiplié par l’âge. Notre ado de 15 ans reçoit maintenant 15 $ par semaine. L’allocation n’est pas liée à des corvées, mais nous donnons une “prime” pour des projets d’envergure, par exemple quand ils m’aident à refaire la teinture du bois de la terrasse. » – Andy, père de quatre enfants âgés de 15, 13, 10 et 9 ans.