La semaine sur les marchés –
10 mai 2024

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Les marchés à la recherche du prochain catalyseur

 

  • La saison des bénéfices touche à sa fin et la semaine a été bonne, quoique sans histoire, pour les marchés.
  • On observe un ralentissement des dépenses.
  • Le taux d’intérêt des obligations du Trésor à 10 ans s’est nettement éloigné de son plus haut niveau.

Alors que la saison des bénéfices achève, le marché est dans l’incertitude, car la semaine a été pauvre en données. Les doutes sont particulièrement alimentés par les signaux contradictoires envoyés par les autorités monétaires américaines, qui laissent croire que les espoirs d’un assouplissement monétaire sont peut-être prématurés. Dans le même temps, les marchés ont revu à la baisse leurs attentes quant à une réduction des taux de la Fed. En fait, on pourrait dire que le diagramme de dispersion de la Fed (qui présente ses projections officielles concernant son taux d’intérêt à court terme) prévoit des baisses de taux plus énergiques que celles prévues par le marché.

Dans le secteur des produits de base, les prix du pétrole ont été volatils. Après un pic à la mi-avril, dû à l’escalade des tensions au Moyen-Orient, les prix du brut sont retombés à leurs niveaux de mars. Ce recul a quelque peu apaisé les craintes d’inflation, offrant un répit à l’ensemble du marché. Les investisseurs et les analystes attendent la prochaine publication de l’IPC américain pour se faire une meilleure idée de l’inflation, mais étant donné les prix du pétrole et le ralentissement de la croissance des salaires et des hausses de loyer, il y a lieu d’être optimiste.

Les orientations des banques centrales européennes et américaine divergent, actuellement. La Fed demeure stricte dans ses déclarations; si ce n’est dans celles de Jerome Powell, du moins dans celles des présidents des Fed régionales. En revanche, de l’autre côté de l’Atlantique, les banques européennes ont entamé un assouplissement. Notamment, la Riksbank, en Suède, qui a effectué sa première réduction de taux en huit ans, peu de temps après la baisse surprise décidée par la Banque nationale suisse, en mars. Ce changement d’orientation a alimenté la montée en flèche de l’indice européen Stoxx 600, qui a atteint de nouveaux sommets grâce aux bons résultats publiés par les entreprises.

Les marchés obligataires américains et européens ont réagi en enregistrant des remontées significatives. Les rendements des obligations du Trésor américain à 10 ans sont retombés aux niveaux observés le mois précédent. En Europe, on s’attend de plus en plus à voir la BCE réduire son taux directeur au cours du prochain mois, ce qui alimente la remontée des obligations.

Du côté des entreprises, la pression financière que vivent les consommateurs à faibles revenus a été un thème récurrent durant cette période de publication des résultats. Plusieurs grandes entreprises, dont McDonald’s, Starbucks et Tyson Foods, ont mentionné des difficultés qui reflètent des pressions économiques plus larges. Le PDG de Starbucks, Laxman Narasimhan, a indiqué que la prudence des consommateurs était un frein à la performance, un sentiment partagé par McDonald’s et Tyson Foods, qui ont noté une baisse des ventes, attribuable à la pression économique vécue par les groupes à faibles revenus.

Les données récentes de la Réserve fédérale viennent étayer les observations des entreprises; elles montrent une décélération surprenante de la croissance de l’endettement par carte de crédit, ce qui indique un recul des dépenses de consommation à des niveaux qui n’avaient pas été observés depuis le début de la pandémie. Cette tendance se reflète dans les analyses sectorielles de Bank of America, qui révèlent une morosité des actions sensibles à la consommation, en particulier dans le secteur du voyage. Les performances décevantes d’Expedia et de Tripadvisor montrent que le secteur du voyage commence peut-être à ressentir enfin l’impact de la hausse des taux d’intérêt et de l’inflation élevée.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.

Valeur des titres à la clôture hebdomadaire des marchés – Semaine terminée le 10 mai 2024

(à 16 h HE*)

INDICES BOURSIERS
Niveau Variation 1 semaine DDA 1 an 5 ans
      CAD CAD CAD CAD
S&P/TSX 22 315,98 377,39 1,72 % 6,47 % 8,86 % 6,49 %
S&P 500 5 221,57 92,46 1,73 % 12,86 % 29,02 % 13,05 %
DJIA 39 512,84 837,16 2,09 % 8,14 % 20,47 % 9,19 %
FTSE 100 8 433,76 220,27 2,44 % 10,57 % 10,52 % 2,83 %
CAC 40 8 219,14 261,57 3,29 % 9,68 % 11,97 % 8,56 %
DAX 18 772,85 771,25 4,29 % 12,80 % 18,43 % 8,75 %
Nikkei 38 229,11 -6,96 -1,93 % 6,70 % 15,76 % 5,19 %
Hang Seng 18 963,68 487,76 2,53 % 14,68 % -1,67 % -7,43 %
DEVISES
CAD Variation
1 semaine DDA 1 an 5 ans
USD 1,3671 -0,0010 -0,07 % 3,15 % 2,24 % 0,38 %
Euro 1,4726 0,0001 0,00 % 0,66 % 0,28 % -0,46 %
Yen 0,0088 -0,0002 -1,91 % -6,60 % -11,81 % -6,38 %
BONS DU TRÉSOR CANADIENS Taux Variation PRODUITS DE BASE USD Variation
3 mois 4,88 -0,04 Pétrole 78,40 $ 0,36 $
5 ans 3,77 0,09 Or 2 364,16 $ 62,55 $
10 ans 3,69 0,04 Gaz naturel 2,26 $ 0,11 $
TAUX PRÉFÉRENTIEL CANADIEN
7,20 %