La semaine sur les marchés –
26 juillet 2024

Les actions perdent 2 % en une séance, pour la première fois en près d’un an

• La Banque du Canada a réduit de 25 points de base le taux du financement à un jour et compte l’abaisser encore en 2024 et 2025 pour soutenir une économie en perte de vitesse, même si l’effet immédiat de ces mesures sur la consommation est incertain.
• Les actions américaines ont perdu plus de 2 % en une seule séance pour la première fois en 356 jours, principalement parce que les résultats publiés par les géants technologiques ont déçu.

Comme prévu, la Banque du Canada a abaissé le taux du financement à un jour de 25 points de base (un quart de point de pourcentage) pour une deuxième fois. Elle devra le réduire encore pour soutenir une économie canadienne en perte de vitesse. L’inflation étant sous contrôle, sa priorité est maintenant de soutenir l’économie. Le chômage ne cesse d’augmenter depuis deux ans et une vague de renouvellements hypothécaires approche, ce qui fait pression sur les consommateurs. Nous prévoyons deux autres baisses de taux en 2024 et quelques-unes en 2025. Toutefois, on ne peut prédire le temps nécessaire pour que ces réductions apportent un peu de répit aux consommateurs.

Dans son communiqué, la Banque du Canada s’est dite déterminée à rétablir la stabilité des prix tout en adoptant un ton conciliant, ce qui laisse entrevoir de nouvelles réductions de taux. Elle a reconnu un ralentissement des économies canadienne et américaine, mais prévoit une reprise des dépenses des ménages d’ici la fin de l’année. Toutefois, l’effet réel des baisses de taux risque de ne pas se faire sentir avant la fin de 2025; la croissance projetée pour le produit intérieur brut en 2024 est de seulement 1,2 %.

On peut s’attendre à une série de réductions de taux, qui devraient apporter graduellement un peu de répit à la population canadienne. Toutefois, leurs effets immédiats pourraient être limités. Selon nos prévisions, la Banque du Canada devrait réduire les taux d’encore 25 points de base à deux reprises d’ici la fin de 2024, ce qui serait conforme aux deux baisses attendues aux États-Unis, puisque la Fed a laissé entrevoir une réduction de 25 points de base en septembre et une en décembre. Toutefois, la décision de la Banque du Canada de réduire les taux avant la Fed pourrait faire perdre du terrain au dollar canadien face au dollar américain; son taux de change cible pour les six à douze prochains mois est compris entre 0,72 $ US et 0,70 $ US. Nous recommandons des portefeuilles équilibrés qui compenseront la volatilité des actions grâce à leurs placements à revenu fixe. Il est crucial de doter les portefeuilles d’une composante à revenu fixe : il ne faut jamais négliger les placements défensifs.

La séance de mercredi a été rude pour les actions : l’indice S&P 500 a perdu 2,3 % et le NASDAQ, 3,7 %. Pour la première fois en 356 jours, le marché boursier a inscrit une perte intrajournalière de plus de 2 %. Le recul a été douloureux pour les grandes capitalisations, notamment dans les secteurs de la technologie, de la consommation discrétionnaire et des services de communication, qui ont perdu environ 4 %. Les résultats décevants annoncés par Alphabet et Tesla ont plombé l’humeur des investisseurs, avant même que les autres géants de la technologie publient leurs chiffres. 

En revanche, les actions refuges traditionnelles ont enregistré des rendements supérieurs; les secteurs des services aux collectivités et de la santé ont inscrit des gains. Les marchés ont encore encaissé une mauvaise nouvelle, à savoir une contraction surprise de l’indice américain des directeurs d’achat du secteur manufacturier (PMI), qui mesure les tendances économiques dans le secteur de la fabrication; les analystes s’attendaient à un meilleur résultat. Cela dit, l’indice des directeurs d’achats de services a dépassé les prévisions. Par ailleurs, dans la zone euro, la morosité des indices PMI a persisté.

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