Perspectives : Les répercussions du rééquilibrage mondial
La politique budgétaire américaine ne cesse de prendre de l’ampleur et de redéfinir les conditions macroéconomiques. Le mégaprojet de loi, à savoir le « One Big Beautiful Bill », continue de cheminer au Congrès, ce qui devrait continuer de retenir l’attention des investisseurs. Les déficits budgétaires considérables ont des conséquences bien concrètes, car ils créent d’importants besoins de financement en plus de compromettre le retour à l’équilibre du pays. Ils sont de plus en plus contraignants de sorte que les décideurs ont désormais tendance à souligner davantage la nécessité de réduire les dépenses d’intérêt en misant sur une baisse du taux directeur et l’accroissement de la demande d’obligations américaines, et ce, en usant de tactiques de répression financière et de politiques novatrices.
À notre avis, les interventions menées à l’heure actuelle ne suffiront pas à faire grimper véritablement les obligations à long terme et nous croyons qu’il faudra que les taux obligataires continuent de monter avant que de nouvelles mesures plus significatives soient prises. Nous continuons de sous-pondérer les titres à revenu fixe à long terme des marchés développés et le dollar américain, et de surpondérer les actions des marchés développés (en partie contrebalancée par la sous-pondération des titres américains). Étant donné la forte incertitude entourant la politique tarifaire et les valorisations élevées des actions américaines, nous pensons que les flux de capitaux étrangers vers les États-Unis continueront de fléchir, à mesure que les investisseurs évaluent leur exposition et constatent que les occasions deviennent de plus en plus attrayantes ailleurs qu’aux États-Unis. Compte tenu des annonces budgétaires en Europe et, dans une moindre mesure, en Chine, les actions autres qu’américaines pourraient continuer d’offrir des rendements supérieurs.