La semaine sur les marchés –
2 août 2024

Retour de la volatilité : d’importantes fluctuations, cette semaine

• Réserve fédérale américaine : La Fed a maintenu les taux d’intérêt et laissé entrevoir une réduction en septembre.
• Indicateurs économiques : Les données décevantes sur l’activité manufacturière ont refroidi l’enthousiasme des marchés.

Les marchés ont fortement fluctué cette semaine, car d’un côté, il y a eu les bonnes nouvelles du secteur technologique et les signaux conciliants de la Fed et de l’autre, des données économiques décevantes.

Mercredi, les actions américaines ont enregistré des gains impressionnants. Le S&P 500 a progressé de 1,6 %, mais le grand gagnant a été le Nasdaq 100, qui a fait un bond de 3 % grâce aux bonnes nouvelles du secteur des semiconducteurs. Advanced Micro Devices (AMD) a vu son action progresser de 4 % après avoir publié de solides résultats et revu à la hausse ses prévisions annuelles de vente de puces électroniques. Par ailleurs, les États-Unis ont accordé à ASML et à Tokyo Electron une exemption aux nouvelles sanctions en matière d’exportations destinées aux fabricants chinois de puces électroniques, ce qui a encore renforcé la confiance des investisseurs. L’action de Nvidia a elle aussi fortement progressé (+13 %) après que Morgan Stanley l’a signalée comme un titre très prometteur. De ce fait, la plupart des secteurs ont inscrit des gains, les titres technologiques en tête (en hausse de près de 4 %).

Jeudi, l’indice ISM des directeurs d’achat (indicateur mensuel de la production manufacturière aux États-Unis) s’est établi à 46,8, un niveau bien inférieur aux prévisions. Il s’en est suivi un repli du marché, qui a annulé les gains de la séance précédente, et plus encore. Calme en surface, la semaine a, en réalité, été marquée par une série de montagnes russes.

Toutefois, la grande annonce de la semaine a, une nouvelle fois, été la décision de la Réserve fédérale américaine. Au lieu de frapper la balle, elle s’est contentée de la placer sur le té et de préparer les marchés pour son prochain coup. Elle a annoncé son intention de maintenir les taux d’intérêt dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,50 %. Cela dit, elle a modifié certaines formulations dans son communiqué, laissant entrevoir une réduction de taux en septembre. À la différence du communiqué de juin, dans lequel elle insistait sur les risques d’inflation, elle a cette fois-ci parlé d’équilibre entre le risque lié à l’inflation et le risque lié à l’emploi. Elle a mentionné un « progrès » quant aux cibles d’inflation, alors qu’en juin, elle parlait d’un « modeste progrès ». Oui, nous en sommes à analyser à la loupe chaque détail des communiqués de la Fed.

Le président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que le marché de l’emploi a renoué avec ses niveaux d’avant la pandémie; il estime qu’il est dynamique, mais pas en surchauffe. C’est vrai, quand on regarde les chiffres. Le problème, ce n’est pas le niveau, mais l’orientation. Actuellement, le taux de chômage est à 4,1 %; il était à 3,4 % il y a à peine un an. De plus, la croissance économique est en train de ralentir aux États-Unis : le produit intérieur brut a augmenté de seulement 1,4 % (taux annualisé) au premier trimestre. Sa croissance était de 4,9 % au troisième trimestre de 2023. Difficile de nier que la croissance est en train de ralentir.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.