Les demandes de prestation de chômage sont stables, mais l’instabilité tarifaire brouille les pistes
Les demandes de prestation de chômage aux États-Unis ont à peine augmenté à 222 000, tandis que les demandes de suivi ont chuté à un creux de trois mois. Malgré la nervosité dans les entreprises et sur les marchés, le marché du travail reste remarquablement résilient. Depuis la fin de 2021, les demandes hebdomadaires évoluent dans une fourchette étroite, malgré des manchettes laissant présager le pire. En coulisses, les entreprises réduisent leurs prévisions, mais elles s’abstiennent encore de faire des mises à pied.
Sur le plan commercial, la machine tarifaire du président Trump est de nouveau en marche, et le message reste tout aussi contradictoire. En l’espace de quelques jours, la Maison-Blanche a affirmé qu’il n’y avait pas d’échéance pour l’allégement tarifaire, puis le président Trump a laissé entendre que les droits de douane pourraient diminuer bientôt, selon l’issue des discussions avec la Chine. Le président Trump a ensuite menacé d’imposer des droits de douane plus élevés sur les automobiles fabriquées au Canada, au moment même où l’on rapportait qu’il allait dispenser les constructeurs de certaines mesures très strictes. Bref, ce fut une autre semaine de signaux mitigés, et pas moins de 90 pays seraient en contact avec les États-Unis au sujet de la politique tarifaire. Bonne chance pour s’y retrouver dans tout cela.
Au-delà du brouhaha tarifaire, PepsiCo a discrètement mis fin à une très longue série en manquant sa prévision de bénéfice par action par un seul sou, mais le symbole est fort. L’entreprise a principalement attribué ce revers à la guerre commerciale et au déclin de la confiance des consommateurs. Pour une société reconnue pour la constance de ses résultats, ce rare faux pas montre à quel point le contexte macroéconomique est devenu délicat. Le chef de la direction de PepsiCo, Ramon Laguarta, a déclaré que son entreprise devait toujours composer avec « la volatilité et l’incertitude entourant le commerce mondial ». Bien que PepsiCo ait réduit ses prévisions de bénéfice par action, elle est restée ferme sur ses cibles de rendement pour les actionnaires. Elle suit ainsi une tendance observable dans de nombreuses sociétés américaines : réduire les prévisions, mais maintenir le cap sur le plan opérationnel.
Les marchés ont jusque-là été assez indulgents. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que les temps sont durs, et qu’il faut donc passer l’éponge sur certains résultats inférieurs aux attentes. Mais pour combien de temps?
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