Malgré l’inflation élevée, la confiance règne encore sur les marchés
Aux États-Unis, les prix à la consommation ont augmenté de 0,4 % en août, soit un peu plus que prévu, portant la croissance annuelle des prix à 2,9 %, un sommet depuis janvier. Les données montrent une pression persistante sur les prix, mais l’indice des prix à la production publié hier (qui a légèrement reculé) permet de tempérer quelque peu la situation. Les économistes s’attendent à ce que l’indicateur d’inflation privilégié de la Réserve fédérale américaine (la Fed), l’indice des dépenses de consommation personnelles de base, s’établisse autour de 3 % au moment de sa publication plus tard ce mois-ci. Bref, l’inflation n’est toujours pas contenue, mais n’est pas assez forte pour entraver le début du cycle de baisse des taux.
Les résultats du dernier trimestre publiés par Oracle ont complètement raté la cible, tant au chapitre du chiffre d’affaires, du bénéfice par action que des ventes de solutions infonuagiques. Une telle situation aurait normalement fait dévisser le cours de l’action d’une entreprise. Or, l’action s’est envolée et a inscrit l’une des plus fortes hausses jamais observées en une séance pour une entreprise de cette taille. Explication : Les résultats de l’entreprise ont été occultés par la promesse d’une augmentation colossale des revenus grâce à la conclusion de quelques mégacontrats et à la trajectoire de croissance extrêmement prometteuse de ses activités d’infonuagique au cours des prochaines années. La forte hausse de l’action d’Oracle a fait grimper la fortune de Larry Ellison (cofondateur et plus important actionnaire individuel de l’entreprise) de 100 milliards $ en une journée, lui permettant de détrôner brièvement Elon Musk en tant qu’homme le plus riche de la planète.
En août, l’indice de la National Federation of Independent Business (NFIB) sur l’optimisme des petites entreprises a atteint 100,8, une valeur supérieure à sa moyenne à long terme, mais inférieure aux prévisions. Les propriétaires d’entreprises se sont montrés plus optimistes quant aux perspectives de vente et moins préoccupés par le financement. Le coût des emprunts a atteint un plancher inégalé depuis le milieu de 2023 et la rentabilité tend à s’améliorer. Les droits de douane suscitent aussi moins de préoccupations, car moins d’entreprises envisagent des hausses de prix. Or, certaines difficultés subsistent : la compétence de la main-d’œuvre demeure un gros problème et l’embauche est particulièrement laborieuse dans les secteurs de la construction et de la fabrication. Les chiffres montrent que la situation se stabilise pour les petites entreprises, malgré le ralentissement plus large de l’économie.
La table est mise pour la décision de la Fed attendue la semaine prochaine quant à une éventuelle baisse des taux d’intérêt. Les investisseurs sont convaincus que les baisses de taux sont imminentes. Ne reste qu’à savoir si le président de la Fed, Jerome Powell, et les gouverneurs voudront y aller doucement ou s’ils nous réservent une plus grande surprise. Dans tous les cas, c’est ce qui se passe à Washigton qui dictera la suite pour les actions.
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