Les marchés, l’or et les données, tous en hausse
Une semaine plutôt tranquille a été suffisante pour faire remonter les actions, les obligations, l’or, les cryptos, pour ne nommer que quelques valeurs. Presque tout a grimpé cette semaine. La formule est simple : pas de nouveaux chocs géopolitiques, pas d’escalade tarifaire surprise, bref pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Dans une semaine où le calendrier des données économiques était clairsemé, c’était assez pour rétablir l’appétit pour le risque.
L’or a continué son ascension, en parallèle avec le S&P 500. Par le passé, cette combinaison était inusitée, mais aujourd’hui, c’est tout à fait normal. La demande, autant pour les valeurs refuges que pour les actifs risqués, est en réaction au même contexte macroéconomique. Les politiques sont accommodantes, les liquidités sont abondantes et les investisseurs recherchent des actifs réels de toutes formes.
Les manchettes en provenance de Washington et de Beijing ont causé un certain émoi, mais les marchés n’ont pas bronché. La croissance spéculative a attiré certains acheteurs, les banques régionales ont rebondi, les grandes banques se sont raffermies et la consommation cyclique (c’est-à-dire les biens et services non essentiels) s’est jointe au mouvement.
Le marché continue de récompenser les entreprises capables de démontrer que la demande pour leurs produits est réelle, et pas seulement celles qui ont à voir avec l’IA. Cette vaste remontée nous rappelle que le trajet de moindre résistance nous mène encore vers le haut quand les nouvelles macroéconomiques se font rares.
Les données des États-Unis se sont ajoutées aux vents favorables dans les jours précédant l’Action de grâces. Les demandes de prestations d’assurance-emploi ont égalé le plus bas niveau observé depuis février, les commandes de biens durables ont surpassé les attentes et les commandes de biens d’équipement de base se sont accélérées. L’indice des directeurs d’achat de Chicago (qui mesure la santé de la production manufacturière) a glissé, mais ce n’était pas assez pour refroidir l’ambiance. Les investisseurs américains ont pu pousser un léger soupir de soulagement à l’approche de leur jour férié. Le cours du pétrole s’est raffermi ces derniers jours après avoir trébuché lundi, surtout grâce à la reprise des discussions sur un plan de paix entre la Russie et l’Ukraine. C’est habituellement ce qui se produit avant un jour férié : une forte propension aux achats, des volumes réduits et des investisseurs qui ont l’air de ne pas trop s’en faire.
L’or continue de se comporter en faisant fi des vieilles règles. Sa performance est réelle, malgré un repli du dollar, et sa fourchette de négociation observée en 2025 est la plus large depuis 1980. Les facteurs sont structurels : les achats par les banques centrales demeurent forts et inélastiques, les flux des FNB se sont stabilisés, et le métal jaune s’est revalorisé à un nouveau seuil. Notons également que la croissance de l’offre ne suit pas celle de la demande. L’argent a surpassé l’or depuis le début de l’année, mais la position de l’or est plus claire et mieux alignée sur le contexte économique et politique global.
La semaine prochaine, nous surveillerons de nouvelles données sur la production manufacturière et l’activité au début du quatrième trimestre. La question, c’est de savoir si le rebond de cette semaine peut durer, et si l’économie américaine est bel et bien en train de reprendre tranquillement du mieux. Nous en saurons plus bientôt.
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