Perspectives des marchés pour 2024 : Allons-nous vers une récession ou une reprise? Pourquoi pas les deux?

Alors qu’il sera bientôt temps de dire au revoir à 2023, il faut aussi s’attendre à dire adieu à quelques-uns des événements marquants qui ont rendu l’année particulièrement difficile pour les marchés. Les hausses de taux d’intérêt des banques centrales, qui sont à l’origine d’un mini-effondrement du secteur bancaire en début d’année, semblent tirer à leur fin, alors que l’inflation s’oriente vers ses niveaux cibles.

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Au moment de mettre le cap sur 2024, une préoccupation de 2023 restera probablement d’actualité : la possibilité d’une récession. Il est important de se rappeler que la récession de 2020 a été un événement unique en son genre, et que le cycle économique a depuis lors été tout sauf normal. On doit donc en toute logique s’attendre, en ces temps exceptionnels, à ce qu’un éventuel ralentissement économique subséquent se déroule lui aussi de façon inhabituelle.

Conscients de ce qui précède, nous estimons en cette fin d’année 2023 que six grands thèmes auront une incidence déterminante sur les marchés tout au long de 2024.

Les récessions peuvent prendre diverses formes.

La meilleure façon de décrire ce que nous observons dans les différentes économies de la planète serait de parler de « récessions tournantes ». Un secteur peut connaître un ralentissement, alors qu’un autre commence à se redresser. Cette « course à relais économique » nous indique que l’économie, même si elle connaît assurément des difficultés, est en fin de compte résiliente.

Les données laissent supposer, selon nous, qu’il y a beaucoup moins de chances de voir une récession aux États-Unis en 2024 qu’en 2023, et que l’activité manufacturière et le commerce international sont sur le point de se rétablir. Malgré une économie plus faible que celle des États-Unis, le Canada devrait pouvoir compter sur la vigueur de son marché de l’emploi pour limiter les effets d’un éventuel repli économique.

Nous sommes dans une nouvelle démographie du travail.

Les marchés de l’emploi restent tendus dans beaucoup de régions du monde. Ainsi, aux États-Unis, on observe que les personnes sont plus nombreuses à quitter la vie active qu’à y entrer, phénomène qui se produit aussi dans différents pays européens et asiatiques.

Bien que le chômage tende à s’accroître après le début d’une récession, plutôt qu’avant, les faibles niveaux de chômage actuels peuvent aider à maintenir la demande des consommateurs, ce qui à son tour peut tempérer les effets d’une récession. 

L’inflation et les taux d’intérêt se normalisent.

Les taux d’inflation sont tombés à la moitié de leurs niveaux de l’an dernier, ce qui a permis aux banques centrales de suspendre leurs hausses de taux. Nous ne nous attendons toutefois pas à voir de baisses de taux avant la fin de 2024, dans le meilleur des cas.

Les taux d’intérêt élevés peuvent être avantageux pour les investisseurs en titres à revenu fixe : en cette fin de 2023, les rendements obligataires ont atteint un niveau qu’ils n’avaient pas affiché depuis près de 20 ans. La prime de risque sur capitaux propres donne à penser que les rendements obligataires rivaliseront probablement avec les rendements boursiers dans les années à venir.

Les valorisations du S&P 500 restent attrayantes.

Aux États-Unis, les « sept magnifiques » — Amazon, Apple, Alphabet, Microsoft, Meta, NVIDIA et Tesla — ont contribué de façon disproportionnée à la progression de l’indice S&P 500 (l’indice des plus grandes entreprises américaines) en 2023. L’apport de ces sept sociétés a fait fortement progresser la valeur globale du S&P 500.

Toutefois, divers secteurs et sociétés de l’indice n’ont enregistré aucune appréciation, ce qui signifie que nombre de ces entreprises affichent actuellement des valorisations attrayantes. Ce phénomène, combiné à une amélioration des bénéfices découlant de la reprise économique et à la baisse prévisible de l’inflation, permet d’espérer des gains de l’ordre de 5 % à 9 % pour les actions en 2024.

Le risque géopolitique devrait contribuer à la volatilité.

L’incertitude persistante découlant des conflits dans l’Est de l’Europe et au Moyen-Orient sera accentuée par le fait que 2024 sera une année électorale aux États-Unis. Ces types de risques géopolitiques sont de nature à susciter des réactions émotives chez les investisseurs et à causer de la volatilité à court terme sur les marchés.

Cela dit, l’histoire montre que la volatilité liée aux questions politiques est généralement de courte durée – celle-ci a rarement une incidence durable ou importante sur les marchés financiers, aussi est-il plus payant pour les investisseurs de se concentrer sur le long terme.

Et si tout se passe bien?

Les marchés des placements sont souvent tiraillés entre optimisme et pessimisme. Il arrive souvent que les investisseurs restent enfermés dans un seul récit; or ce récit est actuellement pessimiste et met tellement l’accent sur la possibilité d’une récession qu’on néglige les signaux économiques favorables.

Pourtant, beaucoup de choses pourraient bien se passer : le chômage pourrait rester faible, ce qui soutiendrait la croissance de la consommation; l’inflation pourrait continuer de chuter, avec à la clé des baisses de taux d’intérêt; et l’activité manufacturière pourrait rebondir, avec pour effet d’améliorer les profits. Tous ces éléments nous incitent à porter un regard plus optimiste sur l’économie et les marchés mondiaux à l’aube de 2024. Il ne fait aucun doute que des difficultés subsistent, mais nous sommes d’avis que les données indiquent une tendance générale à l’amélioration. Et l’amélioration apporte son lot d’occasions. 
 

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