Il ne fait aucun doute que les Canadiennes et Canadiens sont généreux lorsqu’il s’agit de léguer de l’argent à leurs enfants. D’ici 2026, on s’attend à ce que les baby-boomers du pays transfèrent environ 1 000 milliards de dollars à leurs enfants. Cependant, même si 80 % des Canadiennes et Canadiens ont l’intention de laisser un héritage, moins de la moitié ont discuté de leur plan successoral avec leurs enfants.
Cette situation peut entraîner des problèmes considérables, notamment en ce qui concerne la fiscalité. Bien que l’argent et les biens reçus en héritage soient exemptés d’impôt, certains actifs de la succession, tels que les résidences secondaires, les REER et les entreprises, sont habituellement imposables, à moins d’être « transférés » au conjoint ou à la conjointe. Cet impôt peut ainsi faire en sorte qu’un héritage ne soit pas aussi équitable que prévu.
Éviter de parler de son testament peut mener à des conflits entre ses enfants et même à la contestation de son contenu. De plus, celui-ci ne sera peut-être pas aussi avantageux fiscalement que si l’on en avait discuté avec ses enfants et son conseiller financier ou sa conseillère financière.
Si, en tant qu’enfants adultes, vous vous attendez à recevoir un héritage de vos parents, il serait bon de connaître le montant approximatif de cet héritage (le cas échéant) afin de pouvoir en tenir compte dans l’élaboration de votre plan de retraite. Sinon, une mauvaise estimation de votre héritage pourrait avoir une incidence significative sur le moment où vous pourrez prendre votre retraite ou sur votre qualité de vie à la retraite.
Examinons les raisons qui expliquent la réticence à aborder la planification successorale et voyons comment faire pour la surmonter et amorcer ces conversations difficiles.
Comprendre la réticence de vos parents
Beaucoup de gens hésitent à discuter de leur testament et de leur plan successoral. Les raisons de cette réticence sont variées et comprennent les suivantes :
- La peur de la mort : parler de planification successorale amène souvent à aborder le sujet de la mort, ce qui peut être bouleversant.
- Des préoccupations relatives à la confidentialité : certains parents peuvent vouloir garder leurs renseignements financiers privés, même vis-à-vis de leurs enfants.
- Des inquiétudes concernant les conflits familiaux : on peut craindre que des conversations sur la planification successorale entraînent des désaccords entre les membres de la famille.
- Le manque de compréhension : de nombreuses personnes ne saisissent pas pleinement l’importance de la planification successorale ou ne savent pas ce qu’elles doivent faire.
Lorsque vous comprenez ces préoccupations, il peut être plus facile d’engager une discussion ouverte et productive.
Persuader vos parents d’avoir une conversation sur la planification successorale
Il se peut que vous ayez à persuader vos parents de la nécessité d’avoir une conversation sur leur plan successoral. Faites-leur savoir que, sans cette discussion, plusieurs problèmes majeurs pourraient survenir, notamment les suivants :
- En l’absence de testament, les héritières et héritiers sont déterminés en fonction de la loi sur les successions ab intestat, plutôt que selon les volontés de la personne décédée.
- Le fait de ne pas désigner de mandataire peut occasionner de graves problèmes ou désaccords si le parent devient incapable de prendre des décisions concernant ses finances et sa santé.
- L’absence d’un plan successoral clairement défini pourrait mener à de longues batailles juridiques et à des frais juridiques importants.
- L’incertitude et les conflits potentiels peuvent avoir des répercussions émotionnelles importantes sur les membres de la famille.
- Régler une succession sans plan peut s’avérer coûteux, car cela entraîne des frais juridiques et judiciaires, des pénalités fiscales potentielles et des obligations qui auraient pu être évitées.
Vous préparer à la conversation
Prenez ces mesures pour avoir la discussion la plus fluide et la plus productive possible :
- Renseignez-vous sur les différents aspects d’un plan successoral, outre le testament, notamment les procurations, les directives préalables et les stratégies de réduction de l’impôt.
- Choisissez un cadre confortable, où chaque personne peut parler en privé et ouvertement.
- Trouvez un moment où tout le monde est détendu et n’a aucune autre question urgente à régler.
Amorcer la conversation
Lorsque vous vous assoyez avec vos parents, veillez d’abord :
- à expliquer la raison pour laquelle vous avez cette conversation et les avantages qu’elle apportera aux deux parties;
- à reconnaître qu’il s’agit d’un sujet délicat et à faire preuve d’empathie à leur égard;
- à souligner la façon dont la planification successorale contribuera au respect de leurs volontés et à la protection de leur héritage.
Ce que vous devriez aborder
Même si vous n’abordez pas tous ces sujets à la première occasion, il s’agit de points de départ utiles :
- Discutez de l’importance d’avoir un testament, de la manière de le rendre équitable, de ce qu’il faut y inclure et de qui sont les bénéficiaires.
- Expliquez pourquoi il est si important de désigner un ou une mandataire pour les questions de finances et de patrimoine, ainsi que pour les décisions en matière de soins de santé. Parlez de leurs préférences quant aux soins de santé et aux soins de fin de vie dont ils pourraient un jour avoir besoin.
- Discutez de l’endroit où se trouvent les renseignements sur leurs comptes bancaires et sur leurs avoirs, comme les actions, les fonds communs de placement et les polices d’assurance.
- Assurez-vous que vous êtes en mesure d’accéder à leurs comptes financiers en ligne et de les gérer.
Maintenir un dialogue ouvert
La première conversation n’est qu’un début. Pour que le processus de planification successorale se déroule bien, suivez les suggestions suivantes :
- Prévoyez des suivis réguliers pour veiller à la progression du plan successoral et remédier à toute préoccupation qui pourrait émerger par la suite.
- Faites appel à votre conseiller ou conseillère IG pour obtenir des conseils professionnels et vous assurer que tous les aspects de la planification successorale sont abordés.
- Créez un dossier où enregistrer tous les documents de planification successorale et les renseignements sur les comptes numériques afin d’y avoir facilement accès.
Comment réfuter les objections
Vos parents peuvent avoir des réticences à l’égard du processus de planification successorale et de la communication de leurs renseignements financiers personnels. Ces conseils peuvent vous aider à les mettre plus à l’aise avec le processus :
- Écoutez et comprenez leurs préoccupations; abordez-les avec patience et empathie.
- Amorcez la conversation en montrant votre appui et en évitant toute confrontation.
- Expliquez clairement en quoi la planification successorale leur profite et profite à toute la famille.
- Faites preuve de patience et respectez leur rythme.
Obtenir de l’aide pour amorcer la conversation sur la planification successorale
Vous n’avez pas à tout faire vous-même. Votre conseiller ou conseillère IG peut vous aider :
- à élaborer une stratégie pour aborder le sujet et organiser les conversations;
- à veiller à ce que tous les aspects importants de la planification successorale soient couverts;
- à examiner les stratégies et les options financières à votre disposition pour rendre le plan successoral plus solide, plus avantageux fiscalement et plus équitable.
Prenez rendez-vous avec votre conseiller ou conseillère IG dès aujourd’hui pour entamer votre propre conversation sur la planification successorale. Si vous n’avez pas de conseiller ou conseillère IG, vous pouvez en trouver un ou une ici.
Ce contenu, rédigé et publié par IG Gestion de patrimoine, contient des renseignements de nature générale seulement. Son but n’est pas de vous inciter à acheter ou à vendre des produits de placement précis, ni de vous fournir des conseils juridiques, fiscaux ou de placement. Il convient d’obtenir des conseils adaptés à votre situation personnelle auprès d’un conseiller ou d’une conseillère d’IG Gestion de patrimoine.