La semaine sur les marchés –
28 juin 2024

Les banques sont solides, l’immobilier, moins

• Résultats des tests de résistance de la Réserve fédérale : les banques américaines sont jugées assez solides
• Réaction surprenante du marché aux fluctuations des actions technologiques
• Baisse des ventes de logements en attente aux États-Unis

La Réserve fédérale américaine (la Fed) vient de terminer son test de résistance sur les 31 plus grandes banques américaines, en concluant qu’elles sont assez solides pour faire face à une grave récession. Le test de résistance de cette année (qui inclut les grands noms habituels comme JPMorgan Chase, Goldman Sachs et American Express, mais aussi de petites banques régionales) a supposé des scénarios assez graves : 10 % de chômage, une baisse de 40 % des valeurs de l’immobilier commercial et une diminution de 36 % des prix des logements.

Dans de telles conditions, toutes les banques seraient en mesure de maintenir leurs niveaux de fonds propres au-delà du minimum requis, malgré des pertes hypothétiques atteignant près de 685 milliards de dollars. Cependant, les niveaux de fonds propres globaux ont chuté de 2,8 points de pourcentage, une baisse plus importante que l’année dernière. Cette baisse est principalement attribuable à une augmentation des prêts sur cartes de crédit pour les particuliers, à la décote d’obligations d’entreprises et à des marges de prêt plus serrées.

La Fed a également réalisé une « analyse exploratoire » sur les huit plus grandes banques pour voir comment elles réagiraient à une chute brutale des marchés et à des tensions de financement. Les résultats ont été concluants, car ils montrent qu’elles pourraient résister à des chocs majeurs et à une augmentation des coûts des dépôts pendant une récession. Restez à l’affût des plans de rachat d’actions des banques qui seront annoncés sous peu et qui pourraient donner un bon coup de pouce à la performance du secteur.

Après être brièvement devenue l’entreprise la plus valorisée au monde la semaine dernière, NVidia a chuté de plus de 15 % en quelques jours avant de rebondir cette semaine. Le plus intéressant dans cette mini-crise, c’est qu’elle a été un non-événement : les marchés n’ont pas bronché. Il est intéressant aussi de voir que, cette fois du moins, les marchés ont pu supporter un changement des perceptions par rapport à l’IA sans sourciller.

En mai, les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont subi une chute inattendue de 2,1 % pour atteindre un nouveau creux record. Les analystes avaient prédit un léger rebond après la baisse d’avril, mais les ventes ont chuté, ce qui s’est soldé par une baisse de 6,6 % en glissement annuel. L’augmentation des stocks et les prix élevés – qui ont atteint un record de 419 300 $ – freinent la demande. Malgré une augmentation de 18 % des inscriptions par rapport à l’année dernière, les prix élevés dissuadent les acheteurs potentiels. Comme les promesses de ventes de logements prédisent généralement les ventes de logements, dans le cas présent elles indiquent que les difficultés du marché immobilier pourraient persister.

Écoutez le balado de cette semaine pour d’autres réflexions.