Placer son argent en actions est une stratégie d’épargne populaire chez les Canadiens : presque 40 % d’entre eux possèdent des actions (en anglais seulement). Cela se comprend quand on sait que les actions peuvent permettre de faire fructifier ses économies beaucoup plus vite qu’en déposant son argent dans un compte d’épargne.
Si les comptes d’épargne en espèces offrent souvent des taux d’intérêt peinant à suivre le rythme de l’inflation, les actions produisent en général des rendements beaucoup plus élevés à long terme. Sur les 15 dernières années, l’indice S&P 500 (l’indice qui suit quelque 500 des plus grandes entreprises américaines) a généré un rendement annuel moyen de 13,8 % (en anglais seulement), tandis que le S&P TSX (l’indice des plus grandes entreprises canadiennes) a produit un rendement annuel moyen de 8,76 % (en anglais seulement).
Les rendements des obligations et des certificats de placement garanti (CPG) — considérés comme les placements les « plus sûrs » — n’atteignent que rarement de tels niveaux. Les placements en actions comportent toutefois des risques. Si les marchés boursiers génèrent en principe des rendements positifs avec le temps, ils connaissent aussi des périodes de baisse et des périodes de hausse.
L’idée de voir ses placements perdre de la valeur, de même que la difficulté de trouver des actions dans lesquelles placer judicieusement son argent, peut rendre le marché boursier décourageant pour les débutants. Nous expliquerons dans cet article ce que sont les actions et leur mécanisme, comment le marché boursier fonctionne, comment effectuer des placements en actions (et comment gagner de l’argent grâce à cela), puis nous vous proposerons certains conseils pour vous aider à investir avec succès.
Qu’est-ce qu’une action?
Une action est en fait un titre de propriété partielle d’une entreprise : lorsque vous possédez une action, vous possédez une partie de la société qui a émis l’action. Les actions, qui représentent en quelque sorte des unités de capital, offrent plusieurs avantages importants aux actionnaires :
- elles peuvent leur permettre de recevoir des dividendes (si la société en verse);
- ils peuvent vendre leurs actions (de préférence à profit);
- ils peuvent voter lors des assemblées des actionnaires et avoir ainsi leur mot à dire sur les orientations de la société.
Les dividendes sont des sommes que les sociétés versent à leurs actionnaires et qui correspondent généralement à un pourcentage de la valeur des actions détenues; ces distributions sont habituellement mensuelles, trimestrielles ou annuelles, selon la société.
Cela peut être un moyen non négligeable de gagner de l’argent avec ses placements en actions. De plus, les revenus de dividendes sont imposés à un taux nettement inférieur à celui auquel le sont les revenus d’intérêts (provenant par exemple d’un CPG, d’un compte d’épargne ou d’obligations). Il est possible d’utiliser les versements de dividendes comme un revenu (ce qui est particulièrement avantageux si l’on est à la retraite) ou de les réinvestir pour faire fructifier son épargne encore plus vite.
L’autre grand moyen de gagner de l’argent avec ses placements en actions réside dans les gains en capital. On réalise un gain en capital lorsque l’on vend une action à un prix supérieur à celui auquel on l’a achetée.
Les revenus de gains en capital sont imposés à un taux inférieur à ceux auxquels le sont les revenus de dividendes et les revenus d’intérêts : en général, on ne paie de l’impôt que sur la moitié des gains en capital réalisés (pour la partie des gains inférieure à 250 000 $ pour une année donnée), et cette imposition ne vise que les actions détenues dans des comptes non enregistrés. Un gain réalisé est le profit enregistré à la vente de l’action; en d’autres termes, on ne paie pas d’impôt sur le gain tant que l’action n’est pas vendue.
Les comptes enregistrés comprennent les régimes d’épargne gouvernementaux, tels les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), les fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) et les comptes d’épargne libre d’impôt (CELI). L’impôt sur les gains réalisés dans un REER ou un FERR n’est payable qu’aux retraits d’argent du compte; entre-temps, l’épargne fructifie à l’abri de l’impôt. Dans le cas du CELI, tous les revenus sont exonérés d’impôt, et aucun impôt ne s’applique sur les retraits effectués.
Quels sont les principaux types d’actions?
Lorsque vous commencez à vous intéresser aux placements en actions au Canada, il est important de savoir qu’il en existe principalement deux types.
Les actions ordinaires permettent aux actionnaires de voter lors des assemblées des actionnaires et de recevoir des dividendes (si la société en verse).
Les actions privilégiées ne sont normalement pas assorties d’un droit de vote. En revanche, les actionnaires privilégiés reçoivent des dividendes avant les actionnaires ordinaires et ont priorité sur ces derniers pour le remboursement de leur capital en cas de faillite de la société.
Placements en actions : par où commencer?
Pour commencer à investir dans le marché boursier, vous devez d’abord ouvrir un compte de courtage. Cela vous permet d’acheter des actions et d’autres types de placements. On achète et on vend en principe les actions dans des bourses, comme celles de Toronto, de New York ou de Shanghai, et un compte de courtage est nécessaire pour y accéder.
Cela peut se faire par l’intermédiaire d’un conseiller financier ou d’une conseillère financière, ou par soi-même en ouvrant un compte de courtage en ligne afin d’acheter et de vendre des actions. Vous devez avant tout décider du type de compte que vous souhaitez ouvrir : un compte enregistré ou un compte non enregistré?
Pour acheter des actions avec votre propre argent, vous devrez ouvrir un compte au comptant et y transférer des fonds (en y déposant ponctuellement de l’argent ou en optant pour des versements réguliers).
Différents aspects des services de courtage méritent d’être examinés avant d’ouvrir un compte auprès d’un courtier :
- Commodité : le service de courtage permet-il d’acheter et de vendre facilement des actions?
- Coût : les frais peuvent grandement varier d’un courtier à l’autre.
- Choix : le courtier donne-t-il accès à un large choix d’actions, y compris des solutions de placements alternatifs ou internationaux?
- Service à la clientèle : la réaction du courtier aux problèmes est-elle rapide et complète?
- Accompagnement : le service de courtage offre-t-il des ressources pour vous aider à prendre de meilleures décisions d’investissement?
Une fois le moment venu de se lancer, comment décider des actions à acheter? C’est le genre de question qui peut éveiller des craintes dans l’esprit des nouveaux investisseurs. Il est essentiel de faire des recherches avant de placer votre argent durement gagné dans quelque entreprise que ce soit; cela peut vous aider à décider du genre d’action que vous souhaitez acheter :
- actions de croissance : actions de sociétés qui devraient croître à un rythme plus rapide que l’ensemble du marché ou que les entreprises analogues (comme Apple ou Google par le passé);
- actions de valeur : actions généralement plus stables donnant lieu au versement de dividendes et souvent sous-évaluées par rapport à leur véritable valeur;
- actions à revenu : actions de sociétés distribuant des dividendes réguliers et substantiels, qui peuvent faire office de source de revenus;
- actions durables : actions de sociétés affichant d’excellents résultats en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG).
Après avoir décidé du ou des genres d’actions dans lesquelles vous voulez investir, il vous reste à choisir si vous souhaitez passer un ordre au mieux (ou au marché) ou un ordre à cours limité.
Un ordre au mieux signifie que vous souhaitez acheter vos actions immédiatement, au cours auquel elles se négocient à ce moment-là. Un ordre à cours limité indique au courtier que vous souhaitez n’acheter ces actions que lorsqu’elles atteindront un cours donné. Vous devez ensuite indiquer au courtier ou à la plateforme de courtage le symbole boursier de la société dans laquelle vous souhaitez investir (par exemple, ENB, pour Enbridge, ou SU, pour Suncor), le nombre d’actions que vous souhaitez acheter et le type d’ordre voulu.
Une fois que tout est en place et que vous avez commencé, il vous reste un dernier processus continu à mettre en œuvre : gérer votre portefeuille. Il n’est pas recommandé d’acheter ou de vendre des actions quotidiennement; cela peut devenir coûteux et entraîner de mauvais rendements (découvrez pourquoi essayer d’anticiper le marché [en anglais seulement] est une mauvaise idée). Vous devez malgré tout surveiller régulièrement votre portefeuille pour vous assurer qu’il correspond toujours à vos objectifs.
Par exemple, il pourrait être judicieux, à l’approche de la retraite, de réduire le risque dans votre portefeuille en vendant certaines de vos actions et en les remplaçant par des obligations.
Erreurs de placement à éviter
Les nouveaux investisseurs commettent souvent les mêmes erreurs, notamment dans le choix de leurs actions; cela peut entraîner des pertes de placement importantes. Vos placements seront probablement plus rentables si vous savez éviter les gaffes ci-dessous.
Ne pas diversifier ses placements : la diversification de votre portefeuille sert à réduire votre risque dans la mesure du possible, en répartissant et en maximisant les types de placements que vous possédez. En plaçant votre argent dans une variété d’actions représentant un large éventail de secteurs d’activité, de types d’actifs et de pays, vous réduisez votre niveau de risque tout en augmentant vos chances d’obtenir des rendements élevés.
Avoir une trop grande aversion au risque : bien que chacun ait son propre niveau de tolérance au risque, il est important d’accepter un certain risque lorsque l’on achète des actions. Si vous vous contentez de solutions de placement à faible risque, comme des obligations d’État, vos rendements pourraient être si bas que votre épargne ne parviendrait pas à suivre l’inflation. À l’inverse, si vous n’achetez que des actions à haut risque, vous pourriez voir la valeur de votre portefeuille s’effondrer en cas de krach boursier. L’équilibre du portefeuille est primordial : il est judicieux de maintenir un niveau de risque modéré qui assure un équilibre entre des rendements décents et la protection de vos économies.
Vouloir anticiper le marché : essayer d’acheter lorsque le cours des actions est bas et de vendre lorsqu’elles atteignent des sommets peut sembler une bonne idée en théorie, mais est presque impossible en pratique. Très souvent, ce type d’investisseur vend lorsque ses actions ont déjà baissé et achète après qu’elles se sont déjà redressées. On obtient généralement de meilleurs résultats en conservant ses placements qu’en essayant d’anticiper le marché.
Laisser les émotions dicter ses décisions : la peur (lorsque les marchés sont volatils) comme l’appât du gain (lorsqu’ils sont en plein essor) peuvent mener à de mauvaises décisions d’achat ou de vente. Un plan de placement à long terme conçu pour vous rapporter durablement de bons rendements pourra vous aider à éviter de prendre des décisions dictées par les émotions et potentiellement préjudiciables.
Ne pas tenir compte des frais : les placements en actions s’accompagnent de coûts qui peuvent grandement varier et peuvent éroder la valeur de votre portefeuille. Renseignez-vous sur tous les coûts associés à l’achat d’actions (comme les coûts de négociation et les frais de gestion) avant de vous lancer.
Faire des placements en actions par l’intermédiaire de fonds communs de placement et de FNB
Les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse (FNB) offrent aux investisseurs un moyen facile et rentable d’effectuer des placements en actions et de diversifier immédiatement leurs portefeuilles. Ces instruments sont si populaires que
61 % des investisseurs canadiens détiennent des fonds communs de placement, et
24 % des FNB.
Un fonds commun de placement est essentiellement un panier de titres de placement (généralement des actions et des obligations, et parfois les deux) émis par de nombreuses sociétés différentes. Lorsque vous investissez dans un fonds commun de placement, votre argent est mis en commun avec celui de nombreux autres investisseurs, et un gestionnaire de portefeuille professionnel décide des placements à détenir dans le fonds, en fonction de son expertise et de l’objectif du fonds.
Les fonds communs de placement peuvent constituer un excellent moyen pour les nouveaux investisseurs de commencer à investir sur le marché boursier, car la diversification immédiate réduit leur risque de placement et un professionnel des placements ayant des années d’expérience prend les décisions de placement en leur nom (ce qui réduit aussi le risque). Un sondage a révélé que 90 % des investisseurs en fonds communs de placement étaient plus confiants dans le fait d’atteindre leurs objectifs financiers avec des fonds communs de placement qu’avec tout autre type de placement.
Investir dans plusieurs fonds communs de placement peut vous assurer une diversification encore plus grande. Vous pouvez notamment opter pour des fonds axés sur des secteurs d’activité, des tailles d’entreprises ou des régions géographiques en particulier. Vous pouvez également placer vos avoirs dans des fonds plus spécialisés, par exemple, des fonds axés sur la réduction de la volatilité, sur les sociétés versant régulièrement des dividendes élevés ou sur les placements alternatifs (tels que des infrastructures ou des sociétés fermées).
Les fonds négociés en bourse (FNB) sont très comparables aux fonds communs de placement, dans la mesure où ils peuvent aussi contenir des actions de centaines d’entreprises. Cependant, ils se négocient en bourse (chaque FNB a son propre symbole boursier), de sorte qu’il est possible de les acheter ou de les vendre tout au long de la journée de négociation, contrairement aux fonds communs de placement, qui ne peuvent se négocier qu’à l’issue de la journée de négociation.
Du point de vue de la simplicité, de la facilité de diversification et de la réduction du risque, les fonds communs de placement et les FNB peuvent être des solutions très judicieuses pour de nouveaux investisseurs cherchant à effectuer des placements en actions.
Placements en actions au Canada : n’agissez pas seul
Comme nous l’avons vu, il existe différentes façons de rendre les placements en actions plus accessibles. Comprendre les différents types d’actions offertes, bien diversifier son portefeuille et opter pour des fonds communs de placement et des FNB sont autant de moyens de réduire les facteurs de risque et de crainte inhérents aux placements en actions.
Vous pouvez accroître votre tranquillité d’esprit en investissant avec l’aide d’un professionnel. Les conseillers financiers et conseillères financières ont généralement une formation approfondie en finance et des années d’expérience en matière de composition de portefeuilles de placements adaptés au degré de tolérance au risque et aux objectifs à long terme de leurs clients.
Les conseillers et conseillères IG vont encore plus loin. Ils prennent le temps de vous connaître et de comprendre votre situation unique (et celle de votre famille) afin d’élaborer un plan financier complet prenant en compte tous les aspects de votre vie financière. Ce plan intègre bien sûr votre portefeuille de placements, mais également la planification de votre retraite, la nécessité de faire face aux imprévus, la gestion de vos dettes, la maximisation de vos liquidités et votre stratégie hypothécaire.
IG propose également des produits de placement exclusifs et performants qui sont généralement réservés aux grands investisseurs institutionnels. Ces produits sont conçus pour rendre les placements en actions moins intimidants en offrant des rendements attrayants avec moins de risque. Renseignez-vous dès aujourd’hui sur les placements en actions auprès de votre conseiller ou conseillère IG. Si vous n’avez pas de conseiller ou conseillère IG, vous pouvez en trouver un ou une ici.
Ce contenu, rédigé et publié par IG Gestion de patrimoine, contient des renseignements de nature générale seulement. Son but n’est pas de vous inciter à acheter ou à vendre des produits de placement précis, ni de fournir des conseils juridiques, fiscaux ou de placement personnalisés. Il convient d’obtenir des conseils adaptés à votre situation personnelle auprès d’un conseiller ou d’une conseillère IG.
Les fonds communs, produits et services de placement sont offerts par la Division des fonds communs de placement
d’IG Gestion de patrimoine Inc. (au Québec, cabinet en planification financière). D’autres produits de placement et des services de courtage sont offerts par le Courtier en placement, IG Gestion de patrimoine Inc. (au Québec, cabinet en planification financière), membre du Fonds canadien de protection des investisseurs. CPG émis par La Compagnie de
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